LAncien Régime et la Révolution : présentation du livre de Alexis de Tocqueville publié aux Editions Flammarion. «Mais pourquoi cette révolution, partout préparée, partout menaçante, a-t-elle éclaté en France plutôt qu’ailleurs ? Pourquoi a-t-elle eu chez nous certains caractères qui ne se sont plus retrouvés nulle part ou n’ont reparu qu’à moitié ?»
Edité par Michel Lévy Frères, Paris, 1857 Etat Très bon Couverture rigide A propos de cet article In-8. 479 pages. Troisième édition. Dos restauré de façon professionnelle. Rousseurs. Sous boîtier de conservation. Dédicace au faux-titre à Edward Everett, avec son ex libris. / Third edition. Spine expertly restored. Foxing. Recent clamshell box. Inscribed on the half-title to Edward Everett, with his ex libris. _______________________________________________________________________________ Homme politique, recteur de l'Université Harvard, Edward Everett 1794-1865 a été le premier à publier un compte rendu de De la Démocratie en Amérique en 1836. Avec Abraham Lincoln, il a fait le premier discours lors du Gettysburg Address en 1863. / Politician, Principal of Harvard, Edward Everett 1794-1865 was the first to publish a review of De la démocratie en Amérique in 1836. With Abraham Lincoln, he did the first speech of the Gettysburg Address in 1863. Important Association Copy. N° de réf. du vendeur 29891 Poser une question au libraire Détails bibliographiques Titre L'Ancien Régime et la Révolution. Troisième ... Éditeur Michel Lévy Frères, Paris Date d'édition 1857 Reliure Demi-cuir à coins Etat du livre Très bon Signé Signé par l'auteur Description de la librairie POSSIBILITÉ DE CUEILLETTE À NOTRE KIOSQUE SITUÉ DANS LE HALL DE LA GRANDE BIBLIOTHÈQUE. OUVERT 6 JOURS SEMAINES. VOUS DEVEZ NOUS REJOINDRE PAR TÉLÉPHONE OU PAR COURRIEL AVANT DE VOUS PRÉSENTER. Notre inventaire étant constitué de livres d'occasion anciens et modernes, nous aimerions insister sur le soin que nous accordons à l'état général de ceux-ci. Des trois termes que nous utilisons dans les fiches signalétiques, soit "satisfaisant", "bon" et "très bon", nous entendons toujours vous offrir des livres d'allure propre, au contenu intact, pour une lecture agréable. De plus, nous ne vendons, sauf exception, aucun "exemplaire de bibliothèque". Visitez la page d’accueil du vendeur Membre d'association Les membres de ces associations s'engagent à maintenir des normes de qualité supérieure. Ils garantissent l'authenticité de tous les articles proposés à la vente. Ils fournissent des descriptions expertes et détaillées, indiquent tous les défauts importants ainsi que les restaurations, fournissent des prix clairs et précis et font preuve d’équité et d’honnêteté tout au long de la relation commerciale. Conditions de vente Nous utilisons le dollars canadien comme devise étalon. Seul Bonheur d'occasion est habilitée à percevoir les taxes au Québec et au Canada. Aucune taxe TPS/TVQ ne sera donc calculée par le facilitateur de marché Abebooks lors du passage de votre commande. IMPORTANT, selon la loi en vigeur, les livres achetés au Québec sont exemptés de la TVQ. Nous acceptons les paiements par Paypal en devise canadienne seulement. Nous encaissons uniquement les chèques émis par les banques canadiennes. Nous acc... Pour plus d'information Conditions de livraison Les frais de port affichés lors de la commande le sont à titre indicatif et pourront être ajustés en fonction du poids et/ou de la destination du colis. Nous expédions les livres de valeur par colis assuré et muni d'un numéro de repérage. Tous les frais afférents au transport sont à la charge du client. Afficher le catalogue du vendeur Modes de paiement acceptés par le vendeur Chèque PayPal Virement bancaire
LAncien Régime et la Révolution - Alexis de Tocqueville - Il n’y a rien de plus propre à rappeler les philosophes et les hommes d’Etat à la modestie que l’histoire de notre Révolution ; car il n’y eut jamais d’événements plus grands, conduits de plus loin, mieux préparés et moins prévus. Le grand Frédéric lui-même, malgré son génie, ne la pressent pas.
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Fichede lecture de 7 pages en culture générale & philosophie publié le 23 novembre 2001: Alexis de Tocqueville : l'ancien régime et la révolution (autre version). Ce document a été mis à jour le 23/11/2001
Alexis De tocqueville Version Intégrale Enregistrement Publication 2021-03-13 Lu par Raminagrobis Livre audio de 10h04minFichier Zip de 474 Mo il contient des mp3442 - Téléchargements - Dernier décompte le Télécharger clic droit "enregistrer sous"Lien TorrentPeer to peerSignalerune erreur Commentaires Image libre de droit téléchargée du site internet premiers siècles de la monarchie, le moyen âge, la renaissance ont donné lieu à d’immenses travaux et ont été l’objet de recherches très-approfondies qui nous ont fait connaître non pas seulement les faits qui se sont passés alors, mais les lois, les usages, l’esprit du gouvernement et de la nation à ces différentes
LAncien Régime et la Révolution est donc l’œuvre d’un auteur arrivé à maturité et qui a été en contact avec les réalités du pouvoirConsidéré comme l'un des défenseurs historiques de la liberté et de la démocratie, anti-collectiviste refusant toute interprétations socialisantes, il est l'une des plus grandes références des libéraux et en relation
Miguet Zoé – Groupe 23Fiche de lecture numéro deuxAuteur Alexis de TocquevilleTitre L’Ancien régime et la RévolutionDate de publication édition 1952Edition Gallimard Date de première parution 1856L’extrait que nous allons étudier est issu d’un essai d’Alexis de Tocqueville intituléL’Ancien Régime et la Révolution. Il est paru en 1856 soit moins de cent ans après la Révolution de1789 dont il traite. Alexis de Tocqueville est né en 1805 à Paris. Il est issu d’une famille normandeet surtout noble comptant des ancêtres illustres comme Saint Louis et étant liée à des figures dusiècle à l’image de Malesherbes ou Jean Baptiste Chateaubriand. Alexis de Tocqueville est le cadetd’une fratrie de trois enfants. Leur père est comte de Tocqueville et soldat de la GardeConstitutionnelle de Louis XVI. Sa femme et lui ne doivent leur vie qu’à la chute de Robespierresans laquelle ils auraient eux aussi dû se confronter à la guillotine. En 1823, à l’âge de 18 ans etalors qu’il était déjà père, Alexis de Tocqueville est bachelier, trois ans plus tard, il reçoit sa licencede droit. Il rencontre alors Gustave de Beaumont avec qui il collaborera de nombreuses fois. En1831, il part aux États Unis où il va étudier le système pénitentiaire et ainsi publier son premierouvrage Du système pénitentiaire aux États Unis. En dehors de ce travail sur les prisonsaméricaines, ce voyage a aussi permis à Alexis de Tocqueville d’échapper aux critiques sur sonstatut de noble. Il a pu partir loin de la France et ainsi découvrir une démocratie libérale et fédéralequ’il développe dans le premier tome de De la démocratie aux États Unis en 1835. Cet ouvragerencontre un assez grand succès à l’étranger mais aussi en France. Il se marie la même année avecune roturière anglaise du nom de Marie Motley. Il publiera quelque temps après L’essai social etpolitique de la France depuis 1789 qui révèle les grandes bases de sa réflexion à venir. En 1937, ilsera fait chevalier de la Légion d’Honneur puis en 1841 il intègre l’Académie française. Alexis de Tocqueville mène aussi une carrière politique puisqu’il est élu de 1839 à 1851député de la Manche. Bien que ses idées étaient plutôt de gauche à ses débuts étant par exemplecontre l’esclavage, il va se diriger vers des idées plus conservatrices après la révolution de 1848. Ilparticipe à la rédaction de la Constitution de 1848 et défend des idées libérales, souhaite ladécentralisation, souhaite un système bicaméral et le suffrage universel pour élire le président. Ils’oppose à la candidature de Louis Napoléon mais devient son ministre des affaires étrangères entrejuin et octobre 1949. Par la suite, il se positionnera contre le coup d’état de 1852 ce qui lui vaudrad’être enfermé à Vincennes. Il arrête ensuite sa carrière politique et se retire dans son château où ilva écrire De l’Ancien régime et la Révolution paru en 1856. Il meurt trois ans plus tard de latuberculose. Le travail d’Alexis de Tocqueville fut finalement plus reconnu aux États Unis qu’en Francependant très longtemps. Malgré cela, ses écrits furent une source d’inspiration pour Robert que nous allons étudier provient de son tout dernier livre et nous en étudierons dans le livreI, les chapitres 5, 8 et 9. Il cherche ici les origines de la Révolution tout en relevant le fait qu’ellen’est pas un évènement inattendu et soudain mais qu’elle résulte en fait d’un long pourquoi la Révolution de 1789 a-t-elle éclatée en France ?Nous étudierons donc en premier lieu les conséquences de cette Révolutions. Ensuite nouspourrons traiter du fait que les Français avant la Révolution avaient vu leurs caractéristiques seconfondre. Dans une dernière partie nous relèveront néanmoins que les individus bien quesemblables demeuraient éloignés les uns des autres. Page 1 sur 3
Sesparents ont échappé de peu à la guillotine révolutionnaire. Son père exerce des fonctions politiques sous le Premier Empire (1804-1815) comme Pair de France et, sous la Restauration (1815-1830), comme Préfet. Alexis de Tocqueville est éduqué par un précepteur dans un milieu où la nostalgie de l’Ancien Régime est forte.
Carte mentaleÉlargissez votre recherche dans UniversalisDans une Europe livrée depuis quarante ans aux orages politiques soulevés par la Révolution française, Tocqueville apparaît comme la conscience du milieu du siècle. Avec une lucidité qui, aujourd'hui encore, nous étonne, il fait le point pour comprendre, et non pour juger, une force dont chacun pressentait, pour s'en réjouir ou s'en alarmer, qu'elle allait changer la face du monde. Cette force, c'est l'idée démocratique. Certes, elle n'était pas ignorée. Dans la lignée de Bonald ou de Maistre, les nostalgiques de l'Ancien Régime y voyaient l'incarnation du mal. Mais ceux-là mêmes qu'à l'époque on considérait comme des libéraux parce qu'ils acceptaient la Révolution, Benjamin Constant, Guizot, Royer-Collard, s'efforçaient, par des artifices maladroits, d'en contenir les conséquences. Conscients de l'impossibilité d'annihiler le grand espoir né en 1789, ils visaient à en éluder la réalisation. Ils tentaient de dévier le courant démocratique vers des parodies de gouvernements libres où la volonté du peuple ne peut se reconnaître que traquée, divisée, voici qu'un jeune homme, la veille presque inconnu, lance comme un brûlot, dans ce milieu d'esprits étriqués et retors, un livre consacré à la démocratie, qui n'est ni un pamphlet, ni une utopie, ni un appel à l'insurrection. En 1835, lorsque parurent les deux premiers volumes de La Démocratie en Amérique, que voyait-on dans la démocratie ? Pour les uns, une formule irréalisable, bonne tout au plus à servir de repoussoir à un régime fondé sur la raison ; pour les autres, le drapeau d'une agitation permanente, inapte par conséquent à être l'emblème d'une organisation politique stable. Tocqueville ne s'immisce pas dans ce débat, car, pour lui, il ne s'agit plus de discuter des préférences, mais de constater comme un fait inéluctable l'avènement de la démocratie. Ce fait, il l'a enregistré aux États-Unis, et c'est à raison de la pertinence de ses observations que les sociologues se flattent de le compter parmi l'un des plus grands d'entre eux. Mais ce fait a été aussi l'objet de ses méditations. À ce titre, il apparaît à côté de Montesquieu comme le premier des moralistes politiques français. Moraliste, c'est bien d'ailleurs ce que Tocqueville voulut être. Parti en Amérique avec son ami Gustave de Beaumont, magistrat comme lui, pour y étudier le régime pénitentiaire Tocqueville comprit que quelle que soit la richesse des observations accumulées durant un séjour de moins d'un an, il serait présomptueux de sa part de prétendre offrir aux lecteurs un tableau exhaustif du Nouveau Monde. Le sujet du livre serait donc la démocratie, l'expérience américaine n'intervenant que pour fournir à la réflexion les données sans lesquelles elle n'eût abouti qu'à une théorie désincarnée. Aussi bien la deuxième partie de l'ouvrage, publiée en 1840, accuse-t-elle ce souci de s'élever aux idées générales dans les chapitres véritablement prophétiques où Tocqueville étudie l'influence qu'exercent les idées et les sentiments démocratiques sur la société politique ».Le succès de l'œuvre fut immense. Élu à l'Académie des sciences morales et politiques en 1838, à l'Académie française en 1841 alors qu'il n'avait que trente-six ans, l'auteur reçut la consécration d'une opinion unanime qui sut reconnaître que jamais esprit de première valeur [...] n'avait médité avec autant de gravité et de lucidité le problème – de plus en plus ardu, à mesure que se compliquent les sociétés – de gouverner les hommes pour le bonheur du plus grand nombre sans les asservir ni les avilir » J. J. Chevallier. Les Américains eux-mêmes lui furent reconnaissants de leur avoir révélé l'esprit et les ressorts de leurs institutions. Il n'est pas difficile de déceler, chez Tocqueville, l'intention d'instruire les gouvernants de la France. S'il a écrit un livre, ce n'est pas seulement pour satisfaire une légitime curiosité, c'est pour y trouver des enseignements dont nous puissions profiter ». Or cette leçon, ce n'est pas d'institutions toujours contingentes et maladroites qu'il y a lieu de la tirer, c'est d'un fait qui domine l'histoire l'égalisation des conditions. [...]1 2 3 4 5 …pour nos abonnés, l’article se compose de 6 pagesÉcrit par professeur à la faculté de droit et des sciences économiques de ParisClassificationHistoireHistoriensHistoriens françaisHistoirePersonnages historiquesPersonnages historiques, xixe humaines et socialesPolitiquePolitologues, auteurs en sciences politiquesAuteurs en sciences politiques, xixe références TOCQUEVILLE ALEXIS DE 1805-1859 » est également traité dans DE LA DÉMOCRATIE EN AMÉRIQUE, Alexis de Tocqueville - Fiche de lectureÉcrit par Éric LETONTURIER • 1 132 mots • 1 médiaDe la démocratie en Amérique est le fruit d'un voyage que le tout jeune magistrat à Versailles, mis en position délicate par la révolution de 1830, en vertu de son appartenance à une famille légitimiste, entreprit, accompagné de son ami Gustave de Beaumont, en Amérique entre avril 1831 et mars 18 […] Lire la suiteANCIEN RÉGIMEÉcrit par Jean MEYER • 19 084 mots • 2 médias L'expression Ancien Régime », dont le caractère dénigrant ne peut faire de doute, a été popularisée par le célèbre livre d'Alexis de Tocqueville, paru en 1856, L'Ancien Régime et la Révolution. 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Pour cette raison, sinon unique du moins principale, que l'esprit du temps avait changé dans le courant de la seconde moitié du sièc […] Lire la suiteÉGALITÉÉcrit par Laurence HANSEN-LÖVE • 1 458 mots Dans le chapitre Égalité formelle, égalité fictive » […] Apparemment rigoureuse, cette approche est cependant assez ambiguë pour autoriser des lectures inconciliables. Suivant une interprétation libérale, l'égalité a trait essentiellement à la liberté, et celle-ci ne peut être garantie par l'État que formellement. Les hommes seront tous égaux en tant qu'ils sont libres, mais les pouvoirs publics ne peuvent promettre une égalité matérielle impliquant de […] Lire la suiteFAMILLE - SociologieÉcrit par Rémi LENOIR • 5 316 mots • 2 médias La famille est devenue en France une catégorie de l'action politique parce que se sont constitués un discours sur la famille et une théorie des structures familiales largement partagés dès la première moitié du xix e siècle aussi bien par Louis de Bonald et Joseph de Maistre d'un côté que par Charles Fourier et Pierre Joseph Proudhon de l'autre, et, dans la seconde moitié, par Frédéric Le Play et […] Lire la suiteGOBINEAU JOSEPH ARTHUR DE 1816-1882Écrit par Jean GAULMIER • 1 603 mots Dans le chapitre Un condottiere de plume sous la monarchie de Juillet » […] Joseph Arthur de Gobineau est né à Ville-d'Avray, dans une famille d'origine bordelaise dont il exagérera la noblesse, s'attribuant sans droit, à partir de 1853, le titre de comte. Son père, officier retenu par la guerre en Espagne de 1823 à 1828, ne pouvant surveiller son éducation, il fut élevé par sa mère. Celle-ci, aventurière romanesque, après des démêlés avec la justice, dut se réfugier en S […] Lire la suiteINDIVIDUALISMEÉcrit par Bernard VALADE • 1 214 mots Dans le chapitre Origine de l'individualisme » […] Hormis ce dernier aspect, qui concerne la méthodologie des sciences sociales, la question se pose de l'origine et du développement de cette doctrine, donc de l'avènement de l'individu et son affirmation en tant qu'incarnation de valeurs. La réponse est donnée dans un scénario historique qui, selon Louis Dumont Essais sur l'individualisme , 1983, situe l'émergence de l'individu à la fin du Moye […] Lire la suiteVoir aussiÉTATS-UNIS D'AMÉRIQUE histoire des origines à 1865HISTORIOGRAPHIE AMÉRICAINELIBERTÉ DE LA PRESSESERVITUDEVOLONTÉ GÉNÉRALERecevez les offres exclusives Universalis
LAncien Régime, qui a tant compté dans l'historiographie de la Révolution, a la particularité de « fermer le livre de l'histoire » en 1789,quand advient l'événement. Tocqueville consacre le livre I à définir la problématique qui va sous - tendre sa réflexion.
Issu d'une famille aristocratique, Alexis de Tocqueville est surtout un défenseur de la liberté et un grand penseur de la démocratie et de ses limites. Il en analyse l'évolution, les bienfaits et les dangers, en s'appuyant surtout sur l'observation de la société américaine De la démocratie en Amérique. La société démocratique est celle qui a pour valeur essentielle l'égalité. Ce type de société, dans lequel chaque individu participe à la vie politique, progresse inévitablement dans le monde les hommes réclament l'égalisation des conditions, et peu à peu les privilèges héréditaires disparaissent. Toutefois, cette société démocratique est confrontée à trois dangers principaux -L'individualisme, le confort matériel pouvant pousser les citoyens à se replier sur leurs propres ambitions et leur sphère domestique "L'individualisme est un sentiment [...] qui dispose chaque citoyen à s'isoler de la masse de ses semblables et à se retirer à l'écart avec sa famille et ses amis, de telle sorte que, après s'être ainsi créé une petite société à son usage, il abandonne volontiers la grande société à elle-même". Aristote, déjà, considérait la famille comme une société naturelle ». Tocqueville souligne qu'elle peut être un obstacle à la responsabilité du citoyen. -Le despotisme de la majorité, qui consiste en l'uniformisation de la pensée et le conformisme passif, qui engendre une oppression de la minorité et un désintérêt pour la politique. Ce type de despotisme peut découler du contrat social selon Rousseau, pour qui la volonté générale » démocratique est la volonté majoritaire, la majorité pouvant contraindre la minorité à être libre » ou à s'exclure du corps social. -Le despotisme doux de l'État tutélaire, sous la forme d'un pouvoir paternaliste qui maintiendrait les hommes dans un état d'enfance et de passivité. Ce thème anticipe celui de l' Etat-providence » au 20°siècle. Comme le montrent les deux despotismes qui menacent de s'installer, la démocratie est marquée par une tension interne majeure la disparition de la liberté au profit de l'idéal absolu que représente l'égalité. En effet, la "passion pour l'égalité" conduit les hommes à préférer "l'égalité dans la servitude à l'inégalité dans la liberté". Pour résoudre ce problème, Tocqueville affirme qu'il faut abandonner l'idée selon laquelle l'égalité ne peut être garantie que par un pouvoir central fort et tutélaire ce qui détruit la liberté. Pour concilier liberté et égalité, il faut décentraliser le pouvoir par la création de contre-pouvoirs, de pouvoirs intermédiaires grâce aux associations partis, coopératives, etc.. De plus, il faut éduquer le citoyen et lui montrer l'importance de sa participation aux affaires politiques afin d'éviter que celui-ci ne laisse les seuls représentants gouverner à sa place.
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FIGAROVOX/TRIBUNE - Il n’y a pas de rupture en histoire, a expliqué le grand penseur dans L’Ancien régime et la Révolution». Il est vain d’attendre un grand chamboulement des sociétés occidentales une fois la crise sanitaire jugulée, argumente Romain Marsily enseigne la communication à Sciences Po dans le Master Médias et moulins à vent de la pensée marketing fonctionnent à plein régime depuis le début de la crise du coronavirus. Un monde d’après» est annoncé et le temps est venu des grandes prières démagogiques. En cet âge d’or de bêtise déconfinée qu’un Flaubert aurait merveilleusement croqué, son contemporain normand Tocqueville apparaît comme un merveilleux antidote, tant par sa philosophie généalogique et empirique que par sa langue si pure et limpide, qui nous lave des clusters», distanciation sociale» et autre Nation apprenante». Lire ce chef-d’oeuvre qu’est L’Ancien Régime et la Révolution à l’aune de la période fort particulière que nous traversons se révèle aussi précieux que riche en enseignements, par un effet miroir saisissant. Si le plus grand événement de l’histoire de France n’a point constitué une rupture fondamentale dans notre organisation, il est permis de douter qu’un virus puisse accoucher d’un monde d’après » La thèse principale de l’ouvrage, superbement étayée, est connue la grande Révolution de 1789 n’a fait que prolonger et renforcer l’oeuvre de l’Ancien Régime sous de nombreux aspects, à commencer par la centralisation administrative et le poids écrasant de l’État sur nos vies, nos affaires et nos moeurs politiques. La République et les régimes qui suivirent furent très largement une continuité de l’Ancien Régime, et Tocqueville rencontre partout les racines de la société actuelle [celle de 1856, mais cela vaut aussi pour celle de 2020] profondément implantées dans ce vieux sol».La crise sanitaire a offert quelques nouveaux exemples des absurdités de la centralisation qu’a perpétuée la Ve République. Lire le XVIIIe siècle raconté par Tocqueville nous permet ainsi, de manière presque réconfortante, de retrouver foultitude de caractéristiques actuelles du pays et du rapport des Français aux pouvoirs administratifs et politiques. Tout cela n’enlève bien entendu rien au génie propre de la Révolution, mais il s’agit tout du moins d’une première leçon de modestie pour le lecteur de 2020 si le plus grand événement de l’histoire de France n’a point constitué une rupture fondamentale dans notre organisation et notre administration, il est permis de douter qu’un virus saisonnier, aussi tragique soit-il, puisse accoucher d’un monde d’après». Seuls les esprits totalitaires ou opportunistes peuvent souhaiter changer brusquement le monde et les peuples. L’histoire est une lente continuité, une galerie de tableaux où il y a peu d’originaux et beaucoup de copies»À lire aussiMarcel Proust est le romancier par excellence du confinement»Aussi, il est savoureux de noter que, exactement comme il y a deux siècles et demi, ce sont les élites politiques et intellectuelles du moment qui soufflent le plus sur les braises du monde d’après». Les gens qui avaient le plus à redouter sa colère [du peuple] s’entretenaient à haute voix en sa présence des injustices cruelles dont il avait toujours été victime [...] ils employaient leur rhétorique à peindre ses misères et son travail mal récompensé ils le remplissaient de fureur en s’efforçant ainsi de le soulager. Je n’entends point parler des écrivains, mais du gouvernement, de ses principaux agents, des privilégiés eux-mêmes» nous dit Tocqueville. Les gilets jaunes voulaient du changement concret et plus de considération, les infirmiers réclament de meilleurs salaires, mais c’est le président de la République dont le livre programmatique s’intitulait Révolution qui souhaite, probablement à juste titre, interroger le modèle de développement dans lequel s’est engagé notre monde depuis des décennies et qui dévoile ses failles au grand jour, interroger les faiblesses de nos démocraties» allocution du 12 mars 2020 et ce sont les élites en hélicoptère ou en télétravail qui glosent sur le monde d’après et enjoignent le bas peuple de moins consommer et de vivre note déjà que derrière cette bienveillance se cache un grand fond de mépris» qui constitua un allume-feu de 1789 Il semblait qu’on eût entièrement oublié la Jacquerie, les Maillotins et les Seize, et qu’on ignorât que les Français, qui sont le peuple le plus doux et même le plus bienveillant de la terre tant qu’il demeure tranquille dans son naturel, en devient le plus barbare dès que de violentes passions l’en font sortir». Saper, en mots plus qu’en actes, les fondements d’un système conduit davantage à mettre en lumière ses injustices qu’à amadouer le peuple. Il s’agit donc là d’une deuxième leçon tocquevillienne saper, en mots plus qu’en actes, les fondements d’un système conduit davantage à mettre en lumière ses injustices qu’à amadouer le peuple, ou l’idée que l’on se fait de lui. Celui-ci n’est pas dupe et perçoit très bien que les injonctions à moins consommer venant de personnes qui, ne serait-ce qu’en quelques déplacements en jet privé, ont un bilan carbone» équivalent à plusieurs générations d’existences sages et modestes, n’ont aucune valeur intellectuelle ni morale. Il perçoit également très bien les grossiers artifices de communication et un rapport fluctuant à la vérité, qui en deviennent alors humiliants. Tocqueville rapporte l’anecdote selon laquelle une grande noble, Madame du Châtelet ne faisait pas difficulté … de se déshabiller devant ses gens, ne tenant pas pour bien prouvé que des valets fussent des hommes». Aujourd’hui, c’est une autre forme d’exhibitionnisme, intellectuel et moral, qu’une nouvelle noblesse politique n’hésite pas à afficher, pensant le peuple trop frustre pour en percevoir son colère n’en est donc qu’accrue, quand l’information en continu et les réseaux sociaux mettent toujours davantage en évidence ce mépris et cette indécence, ce qui rend la situation inflammable. Cette dernière l’est d’autant plus que de nombreux fondements civiques se sont effondrés depuis des décennies, dans un contexte de confusion des ordres, de nihilisme ambiant et d’archipélisation du pays, si bien analysée par Jérôme troisième leçon de cette lecture, parmi de nombreuses autres, se dessinet, plus redoutable séquence aura sans nul doute été celle des privations des libertés les plus élémentaires - justifiées ou non, là n’est pas le propos - et de l’effondrement de la confiance des citoyens dans l’État pour le protéger, et ce malgré les amortisseurs sociaux renforcés par le gouvernement, le pic de la crise économique restant à venir. Les restrictions des libertés individuelles sont souvent apparues comme à contre-temps, contre-intuitives pourquoi fermer les parcs et les plages quand des lignes de métro sont ouvertes? et sans fin le site de vérification de l’actualité par le gouvernement, la loi Avia et les atermoiements autour de l’application StopCovid en resteront des taches. Mais indiscutablement, les esprits ont été savamment préparés à une remise en question, même momentanée, des libertés fondamentales et à l’effacement de l’ordre politique tel que notre tradition politique l’entend depuis quelques siècles. Nos aptitudes à la servitude volontaire, déjà conséquentes, ont été fort bien entretenues. Et pire, ont été mises en place des législations et réglementations qui pourraient, demain, si elles tombaient en de mauvaises mains, faire les délices de tout pouvoir lire aussiJacques Julliard Obsolescence de Marx, actualité de Tocqueville»Ce délabrement démocratique, bien qu’en phase d’accélération, ne date pas de cette législature et ne se limite pas à la France, ce qui rend cette tendance plus durable et dévastatrice, tant elle détourne les citoyens de la chose publique et la classe dirigeante de la décence commune. Mais comme l’analyse Tocqueville Ce n’est pas toujours en allant de mal en pis que l’on tombe en révolution. Il arrive le plus souvent qu’un peuple qui avait supporté sans se plaindre, et comme s’il ne les sentait pas, les lois les plus accablantes, les rejette violemment dès que le poids s’en allège. Le régime qu’une révolution détruit vaut presque toujours mieux que celui qui l’avait immédiatement précédé, et l’expérience apprend que le moment le plus dangereux pour un mauvais gouvernement est d’ordinaire celui où il commence à se réformer. Il n’y a qu’un grand génie qui puisse sauver un prince qui entreprend de soulager ses sujets après une oppression longue.» Et quand bien même l’oppression fût courte et justifiée, on ne voit pas trace d’un génie qui pourrait sauver le prince, la révolution qu’il appelle de ses voeux - ou qu’il subira - risquant ainsi de ne pas être très favorable à la liberté. Tout ce qu’on ôte alors des abus semble mieux découvrir ce qui en reste et rend le sentiment plus cuisant le mal est devenu moindre, il est vrai, mais la sensibilité est plus vive » Tocqueville Le mal qu’on souffrait patiemment comme inévitable semble insupportable dès qu’on conçoit l’idée de s’y soustraire. Tout ce qu’on ôte alors des abus semble mieux découvrir ce qui en reste et rend le sentiment plus cuisant le mal est devenu moindre, il est vrai, mais la sensibilité est plus vive.» poursuit Tocqueville. Le reflux de la vague du coronavirus, avec le lot de désillusions qu’il dévoile, pourrait ainsi raviver les sensibilités, pour le pire mais aussi possiblement pour le qui achève de souligner d’une part le caractère aussi incertain que dangereux des théories mondedapresques», et d’autre part l’immense responsabilité, ces prochains mois et années, des dirigeants politiques pouvoir, opposition, nouveaux visages surgissant sur le devant de la scène - et des médias - afin de conserver ce qui demeure conservable de notre si malmenée démocratie libérale. Si tant est qu’ils le veuillent et qu’ils le puissent.
OUs8. 8ll3g3dduo.pages.dev/2148ll3g3dduo.pages.dev/1358ll3g3dduo.pages.dev/818ll3g3dduo.pages.dev/848ll3g3dduo.pages.dev/1408ll3g3dduo.pages.dev/298ll3g3dduo.pages.dev/168ll3g3dduo.pages.dev/3138ll3g3dduo.pages.dev/199
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